La CAMIEG dispose d’excédents conséquents, constitués par les cotisations destinées à financer la couverture maladie et maternité des électriciens et gaziers : 113 millions d’euros sur le compte des actifs et 235 millions d’euros sur le compte des inactifs, soit 348 millions d’euros au total.

 Il serait inacceptable de subir à nouveau une préemption sur les fonds de la CAMIEG par le gouvernement, comme cela s’était produit avec la loi de financement de la Sécurité sociale en 2014, ou par les entreprises au travers d’une baisse des cotisations. 176 millions d’euros avaient été prélevés sur le compte des actifs, sans concertation ni la moindre contrepartie. Cela représente 1 270 euros par famille de salariés des IEG. Ces fonds représentent pourtant un salaire socialisé destiné à la couverture santé des salariés et des retraités des IEG, Ils leur appartiennent.

Les employeurs ont augmenté  la cotisation CSM au 1er juillet 2018 tout en refusant d’ouvrir la discussion sur l’utilisation des excédents ; c’est inacceptable. Certes, il faudra aller chercher l’approbation de nos ministères de tutelle, mais depuis 2007, par trois fois, la CAMIEG a amélioré sa grille de prestations : 23 millions d’euros au total de 2007 à 2014.Ce n’est donc pas impossible.

Le niveau trop élevé des excédents de notre Caisse de Sécurité Sociale complémentaire (CAMIEG) doit nous interroger Faudrait-il, comme certains le proposent, réduire fortement et brutalement les cotisations CAMIEG pour « vider » les excédents et « améliorer » le pouvoir d’achat ? Cette solution est une vue de court terme et qu’elle ne dessine qu’une volonté de modifier en profondeur le système actuel, en affaiblissant notre régime spécial au profit d’Energie Mutuelle. D’autant que la Fédération des Mutuelles de France prévoit une augmentation des cotisations mutualistes de 5% par an pour les années qui viennent.

Les coûts de gestion d’une mutuelle (plus de 20 % chiffre issu du rapport 2017 de la DREES, ministère des solidarités et de la santé, auxquels il faut ajouter 13,27 % de taxes !) sont très supérieurs à ceux de la Sécurité Sociale (3,5 %). Pour la CAMIEG, les coûts de gestion sont de 6,5 % pour gérer 2 niveaux (base + complémentaire). Sans compter que la couverture supplémentaire (ex MUTIEG) est considérée comme un avantage en nature, ce qui a pour conséquence d’augmenter le revenu imposable des salariés, du montant de la part patronale de la cotisation. Dit autrement, pour 100 € de cotisation, 93 € sont disponibles pour vos remboursements à la Camieg mais seulement 67 € avec la CSM ou la CSMR !

Le transfert du remboursement de certaines prestations de la CSM (MUTIEG) vers la CAMIEG, pourrait contenir les augmentations de cotisations CSM et CSMR et, à terme, les faire baisser. Ce principe permettrait de consolider notre système de santé. En effet, la CAMIEG est un régime spécial de Sécurité Sociale inscrit dans la loi. Notre régime offre bien plus de garanties qu’une couverture supplémentaire.

La CMCAS de Limoges et le réseau social et solidaire vous propose la projection du film « La Sociale » à la Roche au Gô le 27 novembre 2018et qui sera suivi d’un débat. Dans le cadre de cette journée, Gilles Canqueteau, président du conseil d’administration de la CAMIEG, sera présent. Le matin, les bénévoles du Réseau Sociale et Solidaire se réunissent afin d’organiser la distribution et les rencontres des pensionnés de 70 ans et plus. Le soir, nous pourront échanger avec lui autour de ce film qui parle de la création de la sécurité sociale. Plusieurs intervenants seront également présents.

Patrick STOOP
Président de la CMCAS de LIMOGES

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